La France, « il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave, la nie, l’insulte et la bafoue ! ». Triste spectacle que celui du « galop, à travers l’absurde, d’un homme médiocre échappé ».
« Que peut-il? Tout. Qu'a-t'il fait? Rien. Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie eût changé la face de
Seulement voilà, « il a pris
L'Homme qui, après sa prise de pouvoir, a épousé une princesse étrangère est carriériste avantageux. « Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir. Il a pour lui l'argent, l'agio, la banque,
Quand on mesure l'homme et qu'on le trouve si petit, et qu'ensuite on mesure le succès et qu'on le trouve énorme, il est impossible que l'esprit n'éprouve pas quelque surprise. » On y ajoutera le cynisme car,
Le pamphlet, d'où ces phrases sont extraites, a paru en mai dernier chez Actes Sud, lorsque Nicolas Sarkozy fut élu à la présidence de
Vendu sous le boisseau, en 1852, à 30 000 exemplaires, ce précis de résistance à l'usurpateur doublé d'un traité républicain réussit aujourd'hui la prouesse d'être à la fois rétrospectif et prémonitoire. Hugo le paya de vingt années d'exil. Il n'imaginait pas que sa postérité serait si actuelle. Nous en conseillons la lecture dès l'entrée au collège et préconisons l'adoption d'un volume par élève. Ainsi la grande littérature se mariera à l'instruction civique.
Source : Jérôme Garcin - Le nouvel observateur - mars 2008